Au moment de préparer le prochain contrôle, il faudra signifier que le précédent contrôle n'a pas respecté la législation car l'enseignement n'a pas été vérifié, seulement les connaissances de l'enfant. Eventuellement rappeler que le tribunal administratif a confirmé que le contrôle pédagogique ne pouvait se résumer à un contrôle du niveau d'instruction de l'enfant. Il faudra rappeler que les textes officiels (circulaire, réponse du gouvernement aux législateurs, courrier des responsables de la DGESCO) précisent qu'il est obligatoire de prendre en compte la progression réelle choisie par les parents sans aucune référence aux programmes officiels de l'Education nationale. Il faudra demander confirmation par écrit que les textes rappelés dans votre courrier seront respectés, que les modalités du contrôle ne tenteront pas de mettre votre enfant en situation d'examen ou d'échec et que votre progression sera respectée. Enfin, il faudra être ferme et déterminé le jour du contrôle à vous faire respecter car il est fréquent que des modalités abusives tentent d'être imposées sous prétexte que "c'est la loi" (ce qui est faux, bien évidemment). Eventuellement, vous pourrez souhaiter qu'une personne extérieure soit témoin. La présence des deux parents semblent également à ne pas négliger.
Refuser des modalités non conformes ne signifie pas refuser le contrôle pédagogique, mais imposer que ce contrôle respecte l'article L131-10 du code de l'enseignement. Il pourra être important de le rappeler à l'inspecteur, car souvent il y a méprise entre "refus de modalités non conformes à la législation" et "refus du contrôle pédagogique".
Enfin, il vous faut bien connaître les textes de loi, connaître vos droits et vos devoirs, et être assurés de vos choix. Adhérer à une association permet souvent de rencontrer et/ou d'échanger avec d'autres familles afin de mieux connaître les diverses manières dont peuvent se dérouler le contrôle pédagogique (certains sont très respectueux) et de prendre confiance en soi face aux fonctionnaires de l'Education nationale.
Il est évident qu'un examen de trois heures pour un enfant en première année d'instruction obligatoire est aberrant. Je rappelle que le premier contrôle doit être une sorte d'état des lieux devant servir de référence pour les contrôles ultérieurs. A aucun moment, un inspecteur ne doit vérifier que le niveau de l'enfant instruit en famille a un niveau d'instruction égal aux enfants du même âge scolarisés dans un établissement d'enseignement public ou privé sous contrat (à noter que souvent la comparaison se fait en fonction des bons élèves et non des élèves moyens ou en difficulté). Si jamais le rapport du contrôle s'avérait négatif, il serait relativement aisé de le contrer. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à contacter une association IEF qui pourra aider.