Happy end !...

[color=blue]Et bien, tout est bien qui finit bien. Ce matin 10 juillet 2012, mon fils avait RDV avec le proviseur de son collège, qui voulait le rencontrer au terme de ses 6 mois de descolarisation.

Je rappelle que dès le premier mois, nous avons reçu la visite d'une assisante sociale, très sympathique, dont le rôle consistait à appréhender les conditions d'apprentissage de mon fils et non le programme de ses cours. Ma très nette détermination n'a donné lieu à aucun commentaire désagréable, elle a très bien compris ma démarche (semble-t-il) et m'a même proposé de me mettre en relation avec d'autres familles de déscos.... (sans suite, mais c'est l'intention qui compte !)

Après cela, l'IA m'a envoyé un courrier prenant note de la situation de mon fils. Point final. Ni contrôle, ni visite d'inspecteur... (tant mieux !)

Au terme de cette expérience, mon fils a souhaité de lui-même retourner au collège et "devait être testé" le 28 ou 29 juin sur ses capacités à intégrer une classe de 4ème.

Or, ces tests n'ont pas eu lieu.

Ce matin, donc, le proviseur m'a expliqué qu'on ne fait pas "redoubler" un enfant de 5ème, qui passera toujours sauf demande contraire des parents... (???)

Il a regardé les cahiers super bien tenus de mon fils, lui a posé des questions sur cette expérience et sur les différences entre l'enseignement à l'école et celui à la maison... et demandé d'expliquer ce qui le mettait en difficulté en classe.

Pour Nans, donc, c'est le bruit, le bavardage, la difficulté à se concentrer dans la perturbation sonore, et sa difficulté à écrire vite... Il est lent et perd très vite le fil, pour peu qu'un copain lui montre une mouche qui vole !... Je l'ai bien vu pendant ces derniers mois...

Le proviseur lui a ensuite dit qu'il était certain que cette année avait été profitable, et qu'il avait probablement plus appris avec moi qu'avec l'école, que l'important c'était de retenir la méthode de sa maman, et il l'a félicité sur la tenue de ses cahiers, lui a tenu un petit discours sur les bienfaits de l'orthographe et sur la concentration en classe et la capacité d'établir le "lien" entre toutes les connaissances acquises, ici et là.

Puis lui a dit qu'il était très heureux de l'accueillir en 4ème, l'année prochaine !

Mon fils était aux anges, tellement rassuré et, finalement, fier du travail accompli.

Maintenant, saura-t-il tirer les enseignements de cette année laborieuse mais profitable ? J'espère. Il sait que je ne lui lâcherai pas "la culotte", que le proviseur s'occupera des 4ème - 3ème cette année, et qu'il gardera un oeil sur lui... (dit-il, même si je n'y crois pas trop, mon fils lui, y croit !...)

Par rapport à certains posts de ce site, j'ai eu beaucoup de chance de rencontrer des enseignants qui ont compris ma démarche et l'ont approuvée, et qui n'ont pas porté de jugement. Ils nous ont fait confiance (ou ce sont désintéressés ???) mais Nans et moi avons rempli le contrat, plus qu'il ne fallait même et ça m'a fait plaisir de voir que ma méthode perso était crédible et non discutée par le proviseur.

Moi, j'aurais bien tenté une année d'IEF de plus, mais mon fils voulait retrouver une normalité, des copains, un vrai rythme (ce qui me rassurerait plutôt) il veut même manger à la cantine l'année prochaine !... On progresse, on progresse !

Voilà notre expérience de cette année de descolarisation. Beaucoup de boulot, mais aussi beaucoup de progrès. Je ne regrette pas mon choix.

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Merci pour ce retour !
Je suis heureuse que votre expérience se soit bien passée, et que ton fils ait pu suivre le chemin qu'il désirait ensuite .
Bravo pour le chemin parcouru !

Merci AnneJ,

Je crois que face à la détermination des parents, à leur grande connaissance de leur enfant et de ce est bien pour lui... je pense que l'EN, l'IA, et tout le toutim des "conseilleurs qui ne sont jamais les payeurs", ne peuvent pas lutter.

Si on est clair devant l'interlocuteur, si on ne se laisse pas impressionner par son statut d'inspecteur ou de proviseur, ou ???, si nos arguments et notre motivation tiennent la route, alors on a le pouvoir. Et point final.

Pour moi, une seule chose est à faire : tracer sa route, sans tenir compte des avis, si sa conviction est profonde et objective.

Et puis se dire aussi, que seul l'intérêt de l'enfant compte, et que son chemin a le droit de différer de celui du copain et que c'est respectable tout autant !

Moi, j'ai posé le ton, les jalons et les conditions dès le premier entretien. Ce n'était ni discutable, ni négociable, je n'avais pas de doute sur la nécessité de descolariser mon fils, (même si je doutais plutôt de mes propres capacités à tenir sur le long terme). Et c'est peut-être pour ça qu'on m'a fichu une paix royale !...

Bon courage à ceux et celles qui continuent l'IEF, et haut les coeurs !... Je sais combien c'est parfois difficile, décourageant, lourd... mais le jeu en vaut la chandelle !...

Bon été à tous et toutes, petits et grands.
B.