segpa

re bonjour,mon fils aurait du etre en 6 eme segpa a la rentrée , sauriez-vous quel niveau de scolarité dois-je lui faire apprendre pour qu' il soit en bonne condition pour le controle de l'academie. Merci beaucoup

laurencerhone a écrit:

quel niveau de scolarité dois-je lui faire apprendre pour qu' il soit en bonne condition pour le controle de l'academie.

Le contrôle pédagogique N'EST PAS un examen, il ne peut pas se réduire à une série de tests imposés à l'enfant. L'objet du contrôle pédagogique est de vérifier que l'enfant a accès à l'instruction à laquelle il a droit, que l'objectif de l'instruction est de permettre à l'enfant d'avoir un niveau comparable aux enfants scolarisés à 16 ans et de vérifier que l'enseignement progresse chaque année. Le contrôle pédagogique NE PEUT PAS se baser sur le programme officiel de l'Education nationale puisque les familles ont le droit de personnaliser l'instruction de leur enfant et de suivre une progression différente, tant que l'objectif est bien d'amener l'enfant à un niveau comparable à 16 ans.

Pour que l'enfant soit "en bonne condition" pour ce contrôle, il faut :
- que les parents soient bien au fait de leurs droits et de leurs obligations, qu'ils fassent respecter leurs droits ;
- que les personnes chargées du contrôle soient informées précisément de la législation et des limites qu'elles ne peuvent pas outrepasser lors du contrôle et qu'elles respectent les choix éducatifs et pédagogiques des familles, car le contrôle n'est pas là pour sanctionner, mais pour vérifier que l'enfant a la possibilité d'apprendre et de s'épanouir ;
- que l'enfant soit respecté, qu'il ne soit pas l'objet de tests imposés, qu'il ne porte pas la responsabilité des conclusions de ce contrôle.

Il est très important de s'informer valablement avant le contrôle, car le personnel de l'Education nationale est, de façon générale, très mal informé de la réalité de l'instruction en famille et de la législation spécifique à ce mode d'instruction, bafouant parfois les droits des familles et des enfants. Ces personnes n'ont reçu aucune formation spécifique pour contrôler l'enseignement dispensé en famille, et ne savent généralement pas faire autrement qu'imposer des tests basés sur le programme de l'EN en fonction de l'âge et non en fonction de la progression didactique choisie par les familles, alors que l'enseignement peut être vérifier de façon respectueuse de chacun en discutant avec les parents et l'enfant, en observant les supports utilisés et les productions éventuelles de l'enfant.

Une précision importante : le contrôle pédagogique n'a pas pour objet d'autoriser ou non la poursuite de l'instruction à domicile, il a uniquement pour objet de vérifier la conformité de l'enseignement avec le droit de l'enfant à l'instruction. Une injonction de scolariser (seulement après deux contrôles négatifs) doit, pour être valable, être jusitifiée : elle doit préciser en quoi l'instruction dispensée en famille ne permet pas à l'enfant d'acquérir les connaissances requises par décret à l'âge de 16 ans. Ainsi, un rapport positif N'EST PAS une autorisation à continuer, mais indique seulement que l'enfant a bien accès à l'instruction conformément à ses droits.

Je rebondis sur ce sujet pour me renseigner:

Dans le milieu scolaire traditionnel, on sait pertinemment que certains enfants en grosses difficultés n'atteindront pas forcément le niveau (estimé) des élèves de 16 ans (soit une 1ère ?), ou alors avec de nombreuses complications, et on leur aménage des classes spécifiques. Jusque là pas de problème.
En IEF, un enfant handicapé (avec des difficultés avérées médicalement) est-il tenu de respecter cette mesure (16 ans = niveau scolaire équivalent) au même titre que n'importe quel autre enfant en IEF ? Si oui, n'y-a-t-il pas deux poids deux mesures ?
(Je ne sais pas si je m'explique très clairement)
Merci
Anne

AnneJ a écrit:

En IEF, un enfant handicapé (avec des difficultés avérées médicalement) est-il tenu de respecter cette mesure (16 ans = niveau scolaire équivalent) au même titre que n'importe quel autre enfant en IEF ? Si oui, n'y-a-t-il pas deux poids deux mesures ?

Si un enfant a des problèmes de santé, l'instruction qu'il reçoit doit tenir compte de son état de santé, c'est précisé dans la loi.
Pour les enfants qui n'ont aucune maladie avérée reconnue, il est certain qu'il y a deux poids deux mesures. Il est fréquent que les personnes qui effectuent les contrôles pédagogiques imposent aux familles que leurs enfants aient au moins le même niveau scolaire que les enfants scolarisés (et souvent exit la liberté pédagogique et donc le droit à la progression différente), et il est également fréquent que ces personnes s'attendent à ce que les enfants instruits en famille aient un niveau supérieur aux enfants instruits par l'EN au même âge. Comme je l'ai dit, les personnes de l'EN qui sont chargées des contrôles n'ont aucune formation pour faire ces contrôles, elles se contentent souvent d'appliquer à l'instruction en famille ce qu'il se fait dans les écoles avec en plus une exigence de résultats et non pas de moyens (sans oublier l'application de certaines directives internes visant à ne surtout pas favoriser l'IEF, et parfois même visant à décourager les familles d'instruire elles-mêmes leurs enfants). Les enfants instruits en famille n'ont tout simplement pas le droit d'avoir des difficultés d'apprentissage ou d'être moins bons que les enfants scolarisés, sous peine de se retrouver scolarisés et de voir leurs parents devoir se battre pour faire respecter leur droit à l'IEF.
Cela dit, il arrive parfois qu'un inspecteur soit plus ouvert et accepte des enseignements et une progression différents, et/ou comprennent très bien qu'un enfant ne puisse pas exceller dans tous les domaines prévus par la loi (et ce indépendamment du mode d'instruction de l'enfant).

Merci