une décision à prendre

Bonsoir.
Maman de deux fillettes de 9 et 6 ans, je pense à les déscolariser en accord avec mon mari.
Nous y réflechissons depuis quelques années, mais finalement nous avons continué dans le service classique et là la petite a beaucoup pleuré cette année, faute de trouver des repères dans le système classique, faute de pouvoir apprendre autant qu'elle le voudrait.
Elles sont très motivées, ont soif d'apprendre plus et surtout ce qu'elles voudront (en sachant que moi aussi, j'ai envie de les orienter).
voilà, nous hésitons encore un peu, un peu seulement.
Parce que plus je lis de témoignages et plus j'ai envie de foncer !

Il reste quelques interrogations par rapport aux rencontres avec les autres enfants et c'est pour ça que je rêve de pouvoir établir une correspondance avec d'autres enfants de leur âge.
Mais bon j'ai encore un peu de temps pour les trouver puisque ce sera pour septembre 2007 ( ou août tellement elles ont hâte de commencer !)
Pourquoi pas quelques rencontres aussi ?
A bientôt sans doute.

Finalement la décision est prise.
Les filles parlent de commencer en juillet !
Bon nous allons les faire attendre un peu.
Elles parlent déjà de choisir les programmes et souhaitent établir une correspondance avec des enfants de leur âge.
Maintenant il faut réfléchir à l'organisation pratique. Heureusement quelques mois devant nous pour tout mettre en place.

Bonjour lysalys,

L'un des avantages de l'instruction en famille, c'est que l'on peut commencer quand on veut et apprendre ce que l'on veut, cette liberté est très appréciable. Il est même possible d'apprendre pendant les vacances scolaires D'après ce que tu dis de tes filles, l'instruction en famille devrait leur convenir

Pour rencontrer d'autres enfants, il est possible de maintenir un contact avec des enfants scolarisés via les aires de jeux, ludothèques, activités extra-scolaires, goûters, etc... Pour rencontrer d'autres enfants non scolarisés, il est possible de participer à des rencontres entre familles nonsco, ou bien d'organiser des rencontres locales entre familles. L'association LAIA met à disposition de ses membres un annuaire interne qui permet d'entrer en contact avec les familles nonsco adhérentes de sa région.

Merci de cette réponse.
Il faut donc adhérer à l'association pour avoir accès à l'annuaire ?
Bon pour l'instant j'avoue ne pas avoir approfondi ces points.
Nous mettons toutes nos idées sur un papier, mais nous avons tellement d'idées que je ne sais pas si nous aurons le temps de tout faire !

J'espère quand même avoir pris la bonne décision et ne pas me tromper, ne pas risquer de compromettre leur avenir.
Je me dis qu'elles sont tellement heureuses à cette idée et si souvent tristes et stressées en revenant de l'école que c'est certainement la bonne idée.
et vous, avez-vous déjà eu des regrets ? des remords ?

lysalys a écrit:

Il faut donc adhérer à l'association pour avoir accès à l'annuaire ?

Oui, la diffusion des coordonnées des familles adhérentes est réservée aux membres de l'association.

Je pense qu'on doute souvent quand on est parent. Comment peut-on être sûr a priori que nos décisions sont les meilleures ? La réponse se situe dans le futur, lorsque nos enfants seront devenus adultes et que nous pourrons faire le bilan des années passées Faire le choix de l'instruction en famille plutôt que l'école publique, ou l'école privée, ce n'est pas mettre son enfant dans une voie de garage, ni compromettre son avenir professionnel, c'est "juste" faire le choix d'un mode d'instruction différent de la majorité, mais ce mode d'instruction ne remet pas en cause la qualité des connaissances qu'acquièrent les enfants, ni leur capacité à passer les divers diplômes, ni leur intégration dans le monde professionnel et social. On a tendance à moins douter lorsque nos choix ressemblent à ceux des autres, mais ce n'est pas pour autant que l'on est plus dans la "bonne" décision, comme si le fait de faire partie d'une norme ou d'une majorité nous rassurait... Personnellement, je ne doute pas que la non scolarisation soit le bon choix pour notre famille. J'envisageais de ne pas scolariser mes enfants avant même d'avoir des enfants et mon mari (qui croyait que l'école était obligatoire avant de me rencontrer) a peu à peu était convaincu du bienfondé de ce choix en lisant les témoignages des autres familles, scolarisantes et non scolarisantes. Il y a quelques témoignages sur le site de l'association, ainsi qu'un lien vers la Farandole Sans Ecole dont le dernier thème était les avantages et les inconvénients de la non scolarisation.

Merci de ce complément d'informations ainsi que de ton témoignage.
Je vais consulter tout ça, en fait c'est aussi pour ça que nous attendons juin, il faut que je fasse le tri !

J'ai pris conscience que beaucoup de mes doutes venaient du fait qu'il allait falloir imposer une décision non conforme à la norme. Et en fait, mes doutes sont essentiellement liés aux regards des autres sur mes enfants, pas en ce qui concerne leur personnalité puisque d'ores et déjà je reçois pas mal de compliments sur leur gentillesse, leurs bonnes manières..
Mais plus exactement sur le fait qu'elles ne vont pas à l'école (du moins pas l'école classique car pour moi il s'agit d'une école) et cela alors que nous sommes dans un village.
Mais elles sont déterminées, je leur ai parlé de ces regards, ça ne les inquiète pas tant que je les soutiens alors je vais leur faire plus confiance et à moi aussi par la même occasion.

Bonjour Lysalys,

En fait, moi aussi mes enfants sont EIP. J'ai fait tester mon ainée il y a 3 semaines (QI >145 ) et bien des souffrances scolaires se sont soudain expliquées. Je regrette de ne l'avoir pas soupçonné plus tôt. Il y a bien des dommages à réparer maintenant (perte presque totale de confiance en soi, décrochage dans plusieurs matières, dégoût de l'école et du travail, etc.).

Mon second (5 ans), qui sait quasiment lire (en 1,5 mois), qui est super bon aux échecs, sait soustraire, diviser, etc.; a finalement été déscolarisé juste après les vacances de février. La décision a été prise et mise en oeuvre en moins de 15 jours.

Pourtant cela n'a rien d'un coup de tête. C'est une solution qui s'est imposée avec une évidence implacable. Il ne veut plus entendre parler de l'école, car il s'y sentait affreusement mal depuis son premier jour.

Notre ainée a tellement souffert au collège et en reste tellement marquée que nous imaginons difficilement pour le moment y envoyer notre second. A moins qu'il nous le réclame un jour, bien sûr.

Idéalement, nous aimerions qu'il réintègre le cursus scolaire au niveau du lycée (ou peut-être en 3e ?), une fois contournée l'épreuve du collège qui on le sait déjà, ne lui apportera jamais rien.

Pour ce qui nous concerne, nous sommes sûrs de nos choix et nous savons que la désco est la meilleure solution pour nos petits. Plus question de les envoyer dans un milieu qui les mine et les rend si malheureux, avec le risque, comme on l'a vérifié pour ma fille, de les précipiter dans l'échec scolaire et la dépression.

Merci pour ce témoignage.
Il m'arrive encore d'avoir des doutes, mais la décision est prise et c'est pour cela que nous avons crée un blog.
Nous avons choisi de partager notre expérience pour ceux qui s'interrogent et aussi pour que le travail des filles ne soient pas trop isolé.

Hier, je leur ai fait un petit test où elles devaient écrire d'un côté ce qui leur plaisait puis ce qui ne leur plaisait pas en restant à l'école et de l'autre, même chose avec l'école à la maison.
Une façon de comprendre leurs motivations parce que j'avoue que le problème des amis était ce qui m'inquiétait le plus.
La première chose qu'a écrit la petite : "enfin apprendre plus et ne pas toujours refaire ce que je sais déjà !"
La grande a noirci très vite les avantages de l'école à la maison. Elle a eu des doutes une demi-journée depuis plus d'un mois. Elle est encore plus motivée qu'avant !

lysalys a écrit:

Hier, je leur ai fait un petit test où elles devaient écrire d'un côté ce qui leur plaisait puis ce qui ne leur plaisait pas en restant à l'école et de l'autre, même chose avec l'école à la maison.

C'est une super idée.
Pour nous il était évident aussi que la désco devait être clairement désirée par notre petit garçon.

Je l'avais proposée à ma fille alors qu'elle était en 3e, mais elle avait refusé tout net. Et pourtant, qu'est-ce qu'elle était malheureuse à l'école cette année là... Mais il lui était trop difficile à cet âge d'affirmer aussi visiblement sa différence, elle qui souffrait déjà tellement de la solitude et du sentiment de différence.

Pour le petit, on l'a retiré de l'école, car dès qu'on a parlé de cette éventualité, cela l'a tellement emballé, qu'on ne pouvait plus faire marche arrière. Il planait littéralement, sur son petit nuage, le soir même, et il n'en n'est pas encore redescendu .

On a peine à imaginer comment il peut détester à ce point l'école, mais bon, c'est comme ça. Maintenant on sait qu'on ne le forcera plus jamais à y aller. On est libérés de ces chaînes-là.

lysalys a écrit:

Il m'arrive encore d'avoir des doutes, mais la décision est prise et c'est pour cela que nous avons crée un blog.

est-ce que ce sera un blog spécial desco-EIP ?

est-ce à envisager comme une particularité de la désco ?

sais-tu s'il existe sur le net des lieux dédiés spécifiquement à la déscolarisation des EIP ?

Non, pas particulièrement. Mais comme il va évoluer en fonction des filles, je ne sais pas exactement quelle tournure je lui donnerai ensuite.
Pour l'instant je parle des doutes, j'ai mis une ou deux techniques d'apprentissage, les filles ont mis quelques articles et puis il y a des liens.
Je n'ai pas encore vu de blog d'enfants EIP, mais si tu en voies, je serai contente d'ajouter ce lien.

Je vais voir si je peux en trouver.

fr.groups.yahoo.com/group/afep-adultes/?tab=s

Voici un lien de discussion pour les parents d'EIP. (forum de l'APEP)

Tu as aussi Precoces.org qui est un portail pour la précocité.
Et puis enfin precocite.com, le plus complet à mon avis (c'est aussi un portail) et tu y trouveras des témoignages.