Qu'en est-il de l'après IEF ?

Bonsoir à tous,

Je me pose une question précoce vu l'âge de ma fille (5 ans) mais quitte à se lancer dans l'IEF autant le faire en toute connaissance de cause.

Je me demande comment ça se passera lorsque ma fille retournera (si elle le souhaite) dans le système scolaire classique ? Car que ce soit parce qu'elle souhaite retourner à l'école ou après le BAC pour aller la fac, à un moment où un autre elle va y retourner (sauf si elle ne souhaite pas faire d'études post-bac bien entendu)

Je connais le système de contrôle de connaissances pour retourner au collège/lycée car ma soeur n'a pas suivi un parcours scolaire classique. Je connais aussi la possibilité de présenter le BAC en candidat libre etc.

Mais là je pense surtout à l'aspect libre de l'instruction en famille. Car ce qui m'appelle le plus dans cette vision de l'apprentissage c'est de laisser l'enfant aller à son rythme en le guidant et posant des jalons mais sans forcément suivre à la lettre le programme de l'éducation nationale année par année.

Est-ce qu'on attend tout simplement que l'enfant soit au niveau scolaire requis que ce soit pour le bac ou autre chose, sans tenir compte de son âge ? Est-ce qu'on essaie quand même de faire en sorte qu'à un certain âge il ai assimilé de quoi être armé s'il souhaite retourner dans le système classique pour ne pas être trop en décalage par rapport aux autres élèves ?

Comment voyez-vous ce retour éventuel dans le système classique ? J'avoue que par dessous toutes les questions que je me pose c'est celle qui me travaille le plus.

Par avance merci pour les réponses que vous pourrez m'apporter, je me doute que ce seront surtout des avis et témoignages et pas nécessairement LA réponse universelle, et c'est aussi ce qui m'intéresse le plus ^^

Vous aurez certainement des témoignages.
Théoriquement, il est toujours possible de retourner dans le système classique. En primaire, on tient compte de l'âge de l'enfant, au collège, il y a un test d'entrée.
Pour notre part, nous avançons à notre rythme à tous, enfants et parents.
Je pense que ce qui nous intéresse dans l'instruction en famille, c'est que c'est une progression naturelle. Il n'y a pas la vie en famille d'un côté et l'école de l'autre. Par conséquent, dès le matin, on vit ensemble et on apprend des choses.
Nos enfants sont jeunes encore, mais nous savons que les connaissances peuvent s'acquérir de mille façons (et pas uniquement à l'école !!!!) et si un jour ils souhaitent accéder à des connaissances ailleurs (université ou autres) parce qu'ils n'arrivent pas seuls ou avec notre aide, ils iront sans doute.

Pour nous, ceci est loin, car encore une fois, nous avançons pas à pas, jour après jour, mois après mois, année après année. Nous rectifions, améliorons notre approche de la connaissance. Nos enfants évoluent différemment, donc rien n'est figé. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait...

Bonne réflexion encore et bon courage

L'objectif de l'instruction en famille doit être la maîtrise des connaissances précisées par le socle commun (annexe à l'article D122-1 du code de l'éducation). Le rythme et la progression de l'enseignement sont libres au cours de la période d'instruction obligatoire, mais il faut veiller à atteindre à l'objectif fixé.
S'il est décidé une scolarisation ou l'inscription à un examen national, la famille peut souhaiter préparer son enfant avant la rentrée ou l'examen. Dans le cadre d'une scolarisation, il n'est pas indispensable de préparer l'enfant : les témoignages montrent que très souvent les enfants ont les ressources nécessaires pour s'adapter le moment venu et qu'ils possèdent généralement un niveau leur permettant de suivre, ou de rattraper un niveau scolaire si besoin est, au moment de la scolarisation.
Pour l'inscription à un examen, il est nécessaire de connaître le programme scolaire sur lequel repose cet examen et de connaître le code scolaire (manière de répondre aux questions, savoir quelles réponses sont attendues selon comment sont posées les questions, etc.).
Il est fréquent que, lors des contrôles pédagogiques, les inspecteurs affirment que, si un enfant n'a pas le niveau attendu à tel ou tel âge en fonction du programme officiel, l'enfant ne pourra pas avoir le niveau requis en fin de période d'instruction obligatoire. Il est souvent nécessaire d'expliquer et d'argumenter qu'une progression différente n'est pas synonyme d'incapacité à atteindre la maîtrise scolaire.
Il est possible de faire des études à domicile après le baccalauréat à domicile. Il est également possible de faire des études supérieures sans avoir le baccalauréat. Il est possible de se former professionnellement sans faire d'études supérieures. Il est possible de commencer par une vie active avant de se lancer dans des études supérieures. Etc. Il y a de nombreuses possibilités pour qui se donnent les moyens de voir au-delà des chemins tout tracés

Merci pour vos réponses, en effet je n'avais pas du tout envisagé les choses comme tu le décris Karine et France il est vrai que le pas à pas est peut-être la meilleure solution, envisager de s'adapter si la situation de présente.

Merci ^^

J'ai oublié le lien vers le socle commun, pour avoir une idée de ce qui est attendu en fin de scolarité (le socle commun est différent du programme de l'Education nationale) : https://laia-asso.fr/connaissances-requises/

pour l'après bac à distance ... je suis en plein dedans puisque à 30 ans et avec 4 enfants j'ai repris mes études à la fac (à distance) en master ! (d'ailleurs je fais un mémoire sur les forum en temps qu'aide à la réussite des étudiants à distance)

on peut tout à fait faire des études jusqu'au doctorat sans avoir jamais foulé les bancs d'une école !!
aujourd'hui il existe dans quasiment toutes les universités des formations proposées à distance, du BTS, à la licence et au master 2 dans quasiment tous les domaines ne nécessitant pas une pratique importante. ces formations de haut niveau sont reconnues au même titre qu'en présentiel !

personnellement je ne vais faire "que" 4 mois d'ief pour l'un de mes fils mais je sais déjà que si l'un d'eux me demande à arrêter l'école pour rester à la maison, si je le peux financièrement, je le ferai !

Nous avons des amies australiennes (4 soeurs) qui n'ont jamais été scolarisées par leurs parents. Les 4 filles ne sont jamais allées en université etc. et ont acquis cependant des connaissances considérables. La plus jeune a aujourd'hui un peu plus de 30 ans, et les 4 soeurs ont d'excellentes situations correspondant à leurs choix.
C'est leur exemple qui nous pousse à nous lancer dans l'aventure de l'ief.

Par ailleurs, les plus grandes universités américaines (Stanford, Harvard, etc.) ont créé voilà déjà longtemps des filières spécialisées pour les enfants issus du homeschooling ; ces enfants étant réputés plus débrouillards et ouverts sur le monde, curieux et affirmés que les enfants qui ont suivi un cursus scolaire plus classique.

Paprika a écrit:

Par ailleurs, les plus grandes universités américaines (Stanford, Harvard, etc.) ont créé voilà déjà longtemps des filières spécialisées pour les enfants issus du homeschooling ; ces enfants étant réputés plus débrouillards et ouverts sur le monde, curieux et affirmés que les enfants qui ont suivi un cursus scolaire plus classique.

On en est encore loin en France où certaines grandes écoles ferment leurs portes aux jeunes instruits en famille à cause de préjugés.

Ce n'est pas tout à fait exact...
Ce sont surtout les classes préparatoires aux grandes écoles qui sont le plus souvent fermées aux jeunes instruits en famille.
Pour ma part, si je veux devenir vétérinaire, il me faudra passer par une grande école (le seul pays en Europe où ça passe par là, alors qu'ailleurs c'est une formation universitaire !)...

J'ai dit "certaines" Pas toutes, heureusement. Cette fermeture d'esprit existe également pour certaines écoles de commerce, ce n'est malheureusement pas un comportement réservé aux classes préparatoires.

pour nous et vu les vœux de mon fils c'est un casse tête cette histoire de dossier scolaire pour intégrer une prépa en France.

bon mon fils insiste pour intégrer le lycée français en présentiel mais dernièrement il nous a dit qu'il voudrait essayer et que si jamais ça ne lui plaisait pas il continuerait à la maison. mais vu qu'il veut faire une prépa après le bac ça pose problème.

au printemps nous étions au Maroc et j'étais persuadée que comme c'est un pays francophone c'était les mêmes règles. mon mari a eu l'idée d'aller se renseigner et à notre grand bonheur le directeur lui a dit que les dossiers scolaires sont exigés pour les titulaires du bac marocain. le bac français est à lui seul une garantie d'un bon niveau et dans ce cas le dossier n'est pas nécessaire ouf! je n'ose y croire, j'aimerais quand même me renseigner auprès de plusieurs prépa avant de dire que c'est sur. car ça me parait trop beau pour être vrai.