Bonsoir Thais,
je suis moi-même maman de trois enfants, et comme toi j'ai une fille dyspraxique, dyslexique et dysgraphique. Jusqu'à l'année dernière, elle a continué à fréquenter l'école car elle voulait rester avec ses amies, mais elle était de plus en plus en difficulté car le suivi des enseignements devenait de plus en plus compliqué, avec aucune adaptation pour elle.
Nous l'avons donc descolarisée depuis le mois de septembre, car nous avons pensé que persister serait la mettre face à un échec scolaire difficilement rattrapable, avec toutes les lacunes qui s'accumulaient de jours en jours, accompagnées d'une perte de confiance en elle-même. Nous n'avons pas demander d'AVS. J'ai moi-même démissionné de ce poste cet été pour m'occuper de ma fille. Il faut savoir que l'AVS est un "outil" dont se sert l'enfant pour palier à certaines difficultés (relecture des consignes, écriture sous la dictée de l'élève, prise de notes) mais en aucun cas elle ne remplace le professeur dans la classe: l'AVS est une aide matérielle, elle ne peut pas expliquer une leçon ou une notion incomprise à un élève, ceci restant le domaine du professeur.
Nous ne l'avons pas inscrite au CNED car le programme était trop chargé et j'ai préféré reprendre les bases qu'elle n'avait pas acquises à l'école. Je l'ai inscrite en cours par correspondance en redoublant une classe, et je lui fais ses cours en adaptant les outils, les méthodes. De plus, étant donné que j'ai le programme des leçons, l'orthophoniste me suit dans la progression. Ma fille commence à reprendre confiance en elle et je dois dire que si les débuts ont été difficiles, d'autant plus que mes deux autres enfants nous ont rejoints, aujourd'hui je ne regrette pas mon choix et je pense que cette instruction adaptée lui fait le plus grand bien. Au départ, je pensais pratiquer l'IEF de façon ponctuelle, et maintenant, j'espère que nous allons pouvoir continuer ainsi le plus longtemps possible !!
J'espère que mon témoignage pourra t'aider dans tes choix, mais je pense aussi qu'une mère sent ce qui est bien pour ses enfants.