qu'en est-il des frères et soeurs scolarisés?

Bonjour, j'ai quatre garçons de seize, cinq et demi, quatre et deux ans et demi. La question de la déscolarisation se pose pour mon deuxième. je suis intimement convaincue de pouvoir le gérer et qu'il s'épanouira bien mieux comme cela. En revanche je ne tiens pas spécialement ( honnêtement même je ne tiens pas du tout à déscolariser les autres). Du coup je me demande comment celui de quatre ans qui est dans la même école vivrait ça. En fait c'est la seule chose qui m’empêche d'envoyer les lettres tout de suite. Racontez-moi.

Ben ça dépend, est-ce que ton 4 ans aime l'école?

Oui, je dirais même que c'est surtout là que ça se jouera. Si lui est bien à l'école et qu'on lui laisse la possibilité d'y mener sa vie comme il l'entend et pareil en ief pour pour celui qui a 5 1/2, il n'y a pas vraiment de raison qu'il y ait conflit, sinon pour qui ?
S'il a envie d'être descolarisé comme son frère et qu'à lui c'est refusé, ce sera sans doute plus sensible.

coucou, j'ai eu trou dans l'hyper espace de mon organisation, pardon.
En fait, Baïan ( 4 ans) aime l'école, pas de soucis mais je ne suis pas sure que s'il entrevoie la possibilité de rester avec moi, il trouve pas ça injuste.
En fait ce dont j'ai le plus peur c'est que le directeur et même peut-être le personnel enseignant ne soient pas sympa avec lui et qu'ensuite ils refusent de m'inscrire le petit dernier qui doit normalement arriver dans cette école à la rentrée 2013.
Parce que franchement, la maternelle est géniale et qu'ils préparent super bien à l'apprentissage du syllabique.
Je ne comprends d'ailleurs rien au gouffre qui peut séparer la maternelle du primaire dans un même établissement scolaire. Ça me semble invraisemblable.

On ne peut pas t'empêcher d'inscrire ton enfant dans l'école publique de ton quartier (à moins que tu ne parles d'une école privée?)

oui oui, privée sous contrat.
D'un côté je me dis que ça appuierai le mouvement qui réclame de changer la méthode d'apprentissage de la lecture dans l'école, d'un autre côté, il ne faudrait pas que ça rende la vie des autres trop dure!

Ah oui en effet, c'est délicat... Tu veux le descolariser à cause de cette méthode de lecture?

essentiellement, je suis intimement convaincue que d'une manière générale la langue française ( sans parler des autres! )est massacrée par l'école et j'ai du mal à renoncer. De plus, je suis convaincue que ce que morvan fait en une journée à l'école, on le ferait en deux heures à la maison, ce qui nous laisserai du temps pour le " nourrir" autrement.

Ca j'en suis également persuadée! Ton conjoint a une opinion sur la desco?

mon mari est partant, il a beaucoup moins d'inquiétudes relatives aux petits et en plus il se fout totalement de l'avis des autres; Moi je me demande un peu si déscolariser c'est faire preuve d'élitisme et d’arrogance ou si ne pas le faire c'est faire preuve de paresse et être timorée.
Du coup, j'ai décidé de faire un essai en réel la dernière semaine avant les vacances. comme ça je pourrai voir les réactions des petits, comment ça se passe pour Morvan et je profiterai des vacances pour prendre ma décision.
Qu'en pense l'entourage proche généralement? Est-ce qu'ils acceptent lorsqu'ils constatent que tout se passe bien?

la question de "l'élitisme" m'a quelquefois été posée, par des personnes ayant leurs enfants scolarisés dans des établissements publiques qui me "reprôchaient" d'abandonner l'école à son triste sort ; d'une part, je ne pense pas possible de changer l'école, là où elle en est arrivée ; je pense par contre que le type d'éducation que je donne à mes enfants peut participer, en toute modestie, à changer la soiété de demain ; grandir, s'instruire en se basant sur d'autres valeurs que la compétition,la loi du plus fort ...est pour moi bien loin de l'élitisme ;
je ne suis pas motivée d'ailleurs par "faire mieux que l'école" (apprentissages précoces ou autres), par la recherche de meilleures performances qu'à l'école, mais bien faire différemment ;

pour ce qui est du regard des autres, je n'ai pas de souci avec cela ; je perçois bien entendu que pour certaines personnes, ce choix est surprenant, qu'il peut déranger, bousculer ... j'ai tendance à penser que pour ceux qui n'acceptent pas, c'est plus dur pour eux que pour moi ; je n'attends pas leur approbation; dans l'entourage prôche, certaines personnes ont observé avant de juger, et ont évolué ; d'autres, en désaccord, n'ont pas de prise, je les laisse avec leurs idées, je ne m'épuise pas à leur expliquer en détail notre choix ni à les convaincre, tout comme j'essaie de ne pas trop commenter quand on nous détaille les difficultés rencontrées à l'école ;