j'ose pas sortir la journée

bonjour,



Maman de 4 enfants, tous déscolarisé depuis cette année, j'en suis tres contente mais je ressens un manque au niveau des sorties. Effectivement, j'ose pas sortir avec eux si c'est l'heure ou les autres enfants sont à l'école. j'ai déjà commencé à avoir des reflexions désagréables. De meme defois lorsque les enfants ont u ne pause, j'aimerais bien les envoyer au jardin en bas de chez moi pour prendre un peu l'air mais, pareil je n'ose pas car les voisins font des reflexions

comment gérez vous tout cela ?

Bonjour,
Pas facile de gerer les reflexions des uns et des autres concernant notre choix d'instruction et de fonctionnement, qui certes dérangent certains de nos voisins ou familles. Pour moi, rencontrer d'autres familles en instruction en famille m'a permis d'affirmer notre choix, et de le rendre dans une norme si je puis dire. Aujourd'hui, je passe outre ce que peuvent penser ou dire les autres, car je sais que notre choix est bon pour mes enfants. Avez vous expliqué aux voisins vos raisons de l'instruction en famille ? n'hesitez pas à leur dire que c'est légale, et reglementé par une loi que vous respectez... et que ce choix ne regarde que vous....

Pour que tes enfants soient à l'aise et ne se sentent pas différents des autres, il faut que toi tu assumes tes choix... les questions et les réflexions tu en auras toujours et c'est dommage de te priver des avantages de l'IEF juste pour les éviter.

Si les gens te sente sure de toi, les questions et les réflexions cesseront vite, en tout cas en ta présence ..

bonjour,

même si au fond de toi et de temps à autre ( quand la journée ne s'est pas bien passée aussi bien que tu le voulais, ou qu' un enfant ne voulait pas trop travailler....) tu as des doutes ( c'est humain, on a toutes, je suppose, des hauts et bas dans notre cheminement de parents déscolarisants) il ne faut pas laisser transparaitre ce doute devant les enfants, sinon ils risquent de ne plus adhérer à ton choix ( j'ai vécu ça).

et vis à vis de l'entourage c'est pareil il faut que tu sois sure de toi, si tu es convaincue, ils ne seront pas convaincus pour autant ( le formatage de la société à la peau dure) mais ils n'oseront plus "t'attaquer" sur ce terrain. ils essayeront peut-être de poser des questions aux enfants quand tu ne seras pas avec eux, mais ils finiront par se fatiguer.

ne te prive pas et ne prive pas tes enfants de cette vie sociale qui a lieu en bas de chez toi, elle fait partie de ton projet de desco. plus vite tu te jettera à l'eau et plus vite tu t'habitueras. tu verras dans quelques semaines tu riras de tes appréhensions

J'ai eu les mêmes inquiétudes au début de l'ief, sentant certains regards pesants et réprobateurs, essuyant quelques réflexions. Et puis, aujourd'hui, il est possible que cela se produise, mais je ne les vois plus ! Simplement parce que je me sens plus sûre de nous, j'ai appris à répondre (rarement d'ailleurs) que mes enfants étaient instruites en famille, qu'elles pouvaient jouer et sortir tandis que d'autres sont en classe, mais qu'elles pouvaient aussi étudier tandis que d'autres sont en vacances.
De plus, parfois on rencontre aussi d'autres enfants et ceux-ci sont malades ou bien leur enseignant est absent pour cause de maladie ou grève. Finalement, on s'aperçoit que nos enfants ne sont pas les seuls à aller dans certains lieux publics, même si bien sûr les lieux de loisir (parc, piscine, etc) sont moins occupés par des enfants.

Nous aussi, au début, c'était toujours la même question: "Ben y'a pas d'école aujourd'hui?".
Mais nous n'avons jamais eu de réflexion et en général, les gens se montraient assez curieux de l'expérience ! Il faut dire que nous étions soutenus par nos propres parents et ça nous donnait de l'assurance, c'est certain!

Mais peut-être que dans les premiers moments où l'on manque d'expérience et où l'on a besoin de se rassurer soi-même sur l'opportunité de son choix, on est plus exposé aussi aux critiques!!!

Mais vous pouvez trouver des arguments imparables: vos enfants sont moins fatigués parce qu'ils peuvent se lever un peu plus tard, ils vont souvent à la bibliothèque, ils profitent de leurs parents, les vacances sont plus détendues (moins de foule) et moins chères aussi (!), ils ont le temps de faire plus de sport...

Listez sur une feuille les avantages de l'école à la maison et demandez à vos enfants d'en faire autant ! Vous serez peut-être étonnée de leurs réponses!!!

Un peu de patience...dans quelques temps, vous aurez trouvé par vous-même les moyens de faire taire les mauvaises langues !

ValérieJ

Je rejoins les autres! Au début on se sent angoissé, mais quand vos enfants auront commencé à apprendre des choses "scolaires" avec vous, vous vous sentirez déjà plus sûre de votre choix! C'est normal de se sentir épié -surtout si vous vivez dans un environnement très "pensée unique"- mais ça passera! Moi-même, et même si je me sais dans mes droits, je suis plus sereine & sûre de moi depuis que mes enfants ont progressé de façon visible

Je suis en ce moment même dans le même cas ... C'est ma première année d'ief en France, avant j'étais à l'étranger (Egypte) et aucun soucis, on se sentait libre comme l'air.

Mais depuis que je suis de retour ... Je me retrouve dans cette situation, du coup, les enfants ne sortent pas bcp (et bon .. le temps y est aussi pour quelque chose).

Ca va passer c'est sur, comme dit (...) il faut se jeter dans le bain !

et bien je me sens moins seule, j'ose maintenant sortir aux heures "inhabituelles", mais je redoute parfois les questions.

j'y fais face, je me donne de l'aplomb même si au fond j'ai le trouillomètre à 90°, et les gens du fait de cet aplomb réagissent plutôt bien, où si ils ne sont pas ok ne disent rien.

Je n'ai encore jamais eu de réflexion désagréable...mais je dois dire quand même que celle qui m' fait le plus de mal serait " moi, je trouve que si il y a des maîtresses c'est pour quelque chose, et comme je n'ai pas la prétention de faire mieux qu'elles je mets mes enfants à l'école"...ou quand mes enfant sont un peu sur les nerfs et moi un peu à bout, les " tu vois l'école c'est bien" ( en gros on les largue pour avoir la paix!!!! super!)

C'est vraiment une chose avec laquelle je ne me suis pas posée de questions....
la famille à été bine plus oppressante en fait...

Mais l'extérieur...lorsqu'au marché,on me pose la question "Ben y'a pas d'école aujourd'hui?" je réponds avec le sourire, et je dis "non , elle apprend avec nous, en famille, ça lui permet de vivre plein d'autres choses, comme par exemple de venir vous voir et faire le marché avec moi" ....
les gens devant mon sourire ne répondent rien ou approuvent...même si ils n'en pensent pas moins...
il faut se dire que pour certains enfants, c'est de les mettre à l'école qui devrait être source de "honte ou de peine", j'ai des souvenirs déchirants de ma fille ainée accrochée aux grilles de l'école en hurlant pour ne pas y aller.....et là je me sentais bien plus mal que d'affronter les questions des gens...

Il faut être sur de soi, se dire que tant que l'enfant le vit bien, il ne faut pas douter sous la pression du plus grand nombre..