Et si je vous disais bonjour ?

Eh bien bonjour
Moi c'est Barbara mais ce prénom est déjà pris... Rentrons dans le vif du sujet.
Suite à de nombreuses agressions dont ma fille a été victime depuis janvier 2012 au sein de son collège, elle est en classe de 6e, et l'ayant retrouvée à l'hôpital le mois dernier, je l'ai retirée de l'établissement. Les démarches administratives ont toutes été faites, merci à vous. Cependant, certains points posent problèmes. Pour ma part, c'est une déscolarisation subie et non voulue avec tout le lot de contraintes que cela entraîne. Comme je suis artisane et que je travaille à mon domicile, l'école à la maison est toutefois facilitée. Je vous parlerai de toutes ces contraintes dans d'autres posts, de mes réflexions, des petits bonheurs aussi.
En tout cas c'est sympa de vous lire,
A bientôt et bonne journée.

Bienvenue !

Bienvenue !
Comment va ta fille et comment prend-elle cette IEF non voulue ?

Merci pour ces bienvenus.
Ma fille est soulagée de ne pas retourner au collège qui était devenu une terre d'angoisse. Etre à la maison, c'est un peu le bonheur pour quelqu'un qui est casanier. Comme elle est bonne élève, elle prend plaisir à aller plus loin dans les cours. Elle était cependant un peu paniquée lorsqu'elle croisait des groupes dans la rue, elle suit de ce fait quelques séances de psychothérapie. La psychologue a annoncé qu'une séance ou deux étaient encore nécessaires mais pas plus.
Est-ce que garder ses enfants en sécurité à la maison est la solution face à la violence à l'école ?

La violence de l'école peut, je pense, parfois être encore plus dure que celle à laquelle on sera confronté plus grand. Personnellement, je comprends tout à fait ta démarche de retirer ton enfant de cet établissement !
Quand l'intégrité physique ou psychologique d'un enfant est menacée, pour moi, le retirer de l'école c'est le protéger.
Envisages-tu de la rescolariser dans un autre établissement ultérieurement, ou de continuer encore l'instruction en famille ?

Rythme4 a écrit:

Est-ce que garder ses enfants en sécurité à la maison est la solution face à la violence à l'école ?

Tu poses une question, je donne mon avis : ma réponse est oui, mille fois oui!
Retournons les choses dans le bon sens : "Est-ce qu'envoyer ses enfants dans un milieu où ils sont concentrés par classe d'âge et où l'effectif d'adultes est trop faible pour assurer la sécurité leur assure un bon départ dans la vie?"

Ca fait un peu rhétorique dit comme ça, mais de mon point de vue, le collège concentre une multiplicité de facteurs propices au développement des violences. Quand je lis ici les parents qui, comme toi, viennent raconter ce qu'on subi leurs enfants, je suis atterrée Est-ce que nous, adultes, tolérerions d'être ainsi enfermés chaque jour dans un bâtiment en compagnie de personnes violentes, à craindre de s'en prendre une à chaque détour de couloir? Je ne pense pas non. J'estime que c'est mon devoir de parent de protéger mes enfants de ce mode de vie où la loi de la jungle règne.

Donc oui, entre la dangerosité du collège et la sécurité de la famille, c'est bon, j'ai choisi! Surtout que bon... la vie en collège n'apportera rien de plus, à mon avis, que la vie normale d'une famille n'apporte déjà

Ma harangue finie, j'espère que ta fille se porte mieux. A l'hôpital, la vache c'est indiscret de te demander ce qui lui est arrivé?

AnneJ oui, nous avons visité un établissement privé catholique, qui au départ ne me plaisait pas du tout, mais qui a plu à ma fille, notamment parce qu'elle a retrouvé certaines de ses copines. Elle est normalement acceptée pour l'entrée en 5e, nous avons rendez-vous fin mai. Le fait de mettre ma fille en privé, et dans un établissement religieux, heurte ma conception de l'éducation. J'ai pourtant étudié la Bible et le Coran par le biais de mes études, mais de manière culturelle et non cultuelle. Le positif est que l'établissement est ouvert à toutes les conceptions de l'éducation et ma fille ne sera pas obligée d'être baptisée et pourra faire ses propres choix.

Ma famille est assez dispersée dans la France entière, la vie de famille est assez solitaire. C'est pour cela que j'ai cherché un autre établissement.

La vie sociale est assez dégradée il est vrai Mari, et certains adultes se rendent à leur travail, par nécessité, où ils rencontrent des gens avec qui ils entretiennent des liens sociaux et d'autres qu'ils fuient comme la peste. Je ne veux pas isoler ma fille, il faudra bien un jour la lâcher dans le monde.
Et puis ma vie professionnelle est prenante. J'ai dû adapter mon calendrier par rapport à cette situation nouvelle. Je trouve que les familles qui font le choix de l'instruction en famille sont très courageuses. Au bout d'un mois, je suis usée ! C'est sans doute le changement de rythme. Je ne suis pas assez forte pour tout assumer, j'avoue que je me déchargeais sur l'éducation nationale pour assurer l'enseignement, moi je me contentais de compléter.

Enfin merci pour vos expériences.
Ma fille se porte mieux Mari, la dernière agression concernait des coups au visage et l'infirmière n'arrivait pas à stopper les saignements de nez, elle pensait même que le nez était cassé. Quand j'y pense, brr, j'ai peur à nouveau. 10 contre elle, 2 qui frappent, 8 qui entourent et encouragent. Depuis, elle prend des cours de self defense...

Rythme4 a écrit:

Le fait de mettre ma fille en privé, et dans un établissement religieux, heurte ma conception de l'éducation. J'ai pourtant étudié la Bible et le Coran par le biais de mes études, mais de manière culturelle et non cultuelle. Le positif est que l'établissement est ouvert à toutes les conceptions de l'éducation et ma fille ne sera pas obligée d'être baptisée et pourra faire ses propres choix.

Si ça peut te rassurer, je pense qu'un ado de 11 ans sait faire la part des choses entre ce que prône l'école et les valeurs de sa famille

Citation :

La vie sociale est assez dégradée il est vrai Mari, et certains adultes se rendent à leur travail, par nécessité, où ils rencontrent des gens avec qui ils entretiennent des liens sociaux et d'autres qu'ils fuient comme la peste. Je ne veux pas isoler ma fille, il faudra bien un jour la lâcher dans le monde.

Sans t'offenser je crois que je vois d'où vient ton inquiétude! Tu sais, scolariser son enfant à la maison, ce n'est pas le couper du monde, c'est même le contraire! Le désocialisation est un préjugé, une idée reçue qui n'a aucun fondement ; si tu parcours un peu le forum, tu verras que l'immeeeeeeense majorité des parents IEF n'enferme pas ses enfants à la maison, mais au contraire les aide à fréquenter la société, la vraie (comprendre que la vraie société, pour moi, c'est le communauté des gens qui vivent autour de nous, pas un groupe d'individus de même âge parqués sous la surveillance d'un adulte avec qui les échanges sont hyper-codifiés). Est-ce que tu arrives à saisir mon point de vue? Mes enfants, je les lâche : ils vont au centre aéré, ils pourraient aller à un club s'ils le voulaient, on fait des courses, on voit du monde, on sort ++++. Ils voient davantage de la "vraie" société que les gamins des écoles, ça c'est une certitude. Ils ne sont pas sauvages, mais ils vivent une vie sociale "d'adultes", avec des relations humaines variées. Après, certains parents estiment que la scolarisation est LE moyen de socialisation idéal, ça je peux l'admettre, c'est une question de conviction perso. Moi je vois de sacrés bonus à l'IEF, notamment du point de vue orientation!

Citation :

Et puis ma vie professionnelle est prenante. J'ai dû adapter mon calendrier par rapport à cette situation nouvelle. Je trouve que les familles qui font le choix de l'instruction en famille sont très courageuses. Au bout d'un mois, je suis usée !

Est-ce que par hasard, tu n'en ferais pas un peu trop en ce moment? Vous êtes encore en période d'adaptation, c'est un peu spécial, un moment hors du temps, où il faut éviter de se coller la pression parce que c'est un ajustement nécessaire qui peut prendre du temps et d'où renaît souvent un intérêt pour la connaissance

Citation :

Ma fille se porte mieux Mari, la dernière agression concernait des coups au visage et l'infirmière n'arrivait pas à stopper les saignements de nez, elle pensait même que le nez était cassé. Quand j'y pense, brr, j'ai peur à nouveau. 10 contre elle, 2 qui frappent, 8 qui entourent et encouragent. Depuis, elle prend des cours de self defense..

Quelle horreur, pauvre minette! mais pourquoi ils s'en sont pris à elle comme ça?!

c'est écoeurant de lire des choses pareilles.
effectivement c'est souvent la loi du plus fort dans les écoles. pas qu'au collège, ça commence déjà en primaire. en tout cas, c'est le cas dans l'école primaire près de chez moi.

Oui la vie n'est pas facile tous les jours. On trouvera le chemin.

Bonsoir Barbara,

Bienvenue à toi et ta fille
j'espère aussi qu'elle se remettra psychologiquement
mon fils a connu le raquette en maternelle, les violences physiques graves en primaire

nous l'avions donc aussi mis dans le privé contre mes convictions les plus intimes également.
Mais mon fils qui avait 9 ans à l'époque a de lui-même suivi le catéchisme de façon culturelle et culte. Il a bcp aimé les discussions avec la personne qui dispensait ce cours.
Il y avait également des enfants mulsulmans dans son école. Cela lui a ouvert l'esprit encore plus.

Bon courage pour cette fin d'année en IEF forcée.
Bénédicte

Merci