Bonjour à toutes et tous !
J'ai laissé le même message chez Dahlia et ce n'est qu'après que j'ai vu qu'il y avait un endroit pour poster sa présentation. Je vous avoue que je fais un copier-coller partiel...
Je suis juste inscrite dans ce forum depuis 30 minutes que j'ai déjà l'impression que Dahlia raconte l'histoire de mon garçon. Un petit garçon tranquille, timide, précoce, qui a eu le tord d'entrer en 6ème à l'âge de 9 ans. Ce fut l'enfer, malgré le fait qu'il était dans un collège privé et que, soi disant, de petits effectifs le protègeraient de la violence que je sentais poindre dès le CM1.
Après les coups, les crachats sur le visage, sur les vêtements, dans son cartable, après le vol et le saccage de ses affaires au moins une fois par mois, les coups de ceinture dans le dos, les coups de pied à tout bout de champs, les morsures, oui, morsures et photos à l'appui, la lèvre fendue, deux plaintes en gendarmerie... on en était au même point pour l'équipe enseignante : j'étais une em***deuse et mon fils un fabulateur, un provocateur qui du haut de ses 9 ans et son 1.25 m provoquait les ados (!)
La psychologue libérale consultée de temps à autre en ce qui concerne la précocité, s'est alarmée de son désintérêt pour tout et m'a dit qu'il y avait urgence à le déscolariser. Comment, c'est possible ? Oui ? Le lendemain, j'ai éteint son réveil, je l'ai laissé dormir jusqu'à 11 heures, il s'est levé paniqué. "Non, non, à partir d'aujourd'hui, tu n'iras plus au collège". Point barre. Et la vie est redevenue belle.
Il a repris confiance (bon, il lui a fallu 4 ou 5 mois pour se défaire de l'idée qu'il était responsable de la violence à son égard). Nous nous sommes débrouillés seuls, avec les moyens du bord, du bricolage, internet, des livres achetés sur la toile et beaucoup de sorties et d'activités ludique, sportives, culturelles, etc... J'ai eu du mal à trouver des familles dans mon cas mais petit à petit, je m'aperçois que nous sommes une assez vaste communauté.
Maintenant il a 12 ans, il suit un CPC parce que en 3ème, je n'assure pas partout, et la trigonométrie, les figures de style et les masses atomiques, c'est bien loin... Et il est ravi quand il reçoit ses nouveaux cours, il les explore dans le sens qu'il veut, au rythme où il veut.
Moi aussi j'ai eu peur, j'étais réticente et ignorante. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir pris cette option plus tôt et de l'avoir laissé dans la cage aux lions. Mais on ne refait pas le passé !
J'ai aussi un grand de 15 ans qui est au lycée et qui a un profil différent ; c'est un meneur et, après avoir cassé un nez en défendant son frère agressé sur un trottoir, il s'est attiré le respect et l'admiration de tout le collège alors que cette violence est ce que j'essaie de dénoncer. N'importe quoi. Il a fissa quitté ce collège et est maintenant, à sa demande, dans un lycée public (motif du choix : ses amis du sport et la musique y sont, c'est un motif comme un autre et bien raisonnable !)
Je jongle avec les horaires, comme tout le monde, et je continue à travailler. Mon desco n'a jamais eu autant de copains et d'activités en groupe que depuis qu'il n'est plus scolarisé (je n'appelle pas socialisation le fait de passer les 20 minutes de récré à pleurer, ou à tenter d'échapper aux tortionnaires ou à se retrouver enfermé aux toilettes).
Tout va donc pour le mieux, mon seul souci ne vient que de l'IA, qui me convoque 15 jours avant (je travaille !) dans un collège (l'enfant est proche de l'évanouissement d'envisager de remettre les pieds dans un collège !) pour faire tester par quatre (4!) profs le niveau d'un gamin de 12 ans qui fait les devoirs de math et de physique de son grand frère lycéen, en échange de cartes Magic, je viens de le découvrir
Et il neige en ce moment, deuxième souci, si petit, petit, petit