La vie après la descolarisation...

Bonjour à tous,

Je m'étais déjà présentée il y a quelques mois maintenant.Nous avons déscolarisé notre fils après les vacances de Pâques et nous nous réjouissons tous les jours de ne pas avoir attendu la fin de l'année scolaire car on ne mesurait pas à quel point il était en souffrance. C'est un enfant qui a enfin retrouvé la joie de vivre et qui dit à qui veut l'entendre que "la vie est belle"...c'est dire!Par contre nous en voulons beaucoup au système en général et à l'instit en particulier, laquelle semblait complètement dépourvue de toute aptitude professionnelle.
Les premiers mois qui ont suivis la déscolarisation Elian a fait ce que j'aime appeler une "boulimie" de jouer; aux légos,kapla,playmobil tous les jeux qui depuis sa rentrée en septembre étaient laissés de côté. En l'observant jouer je me rends compte qu'il se décharge véritablement d'une espèce d'agressivité que je ne lui connaissais pas. Pendant ce même laps de temps nous avons décidé de le laisser tranquille concernant toutes formes d'apprentissage conventionnels (ce qui pour nous n'a pas toujours été facile:questionnements divers, doutes sur nos aptitudes...).
A l'heure actuelle Elian semble en pleine période chevaleresque,il consulte régulièrement son livre sur les châteaux à travers les âges et a entrepris de concevoir toutes une ribambelle d'armes diverses et variées.Notre maison étant toujours plus ou moins en rénovation, il a su saisir la perche en s'emparant de l'outillage de son papa.Nous avons donc eu droit à la confection d'épées (en bois biensûr ), pour rassurer les âmes sensibles ! ),de boucliers, d'arcs et maintenant nous en sommes à l'arbalète...à suivre donc.
Je vous avoue que pour ma part je ronge un peu mon frein car moi j'ai envie de commencer à l'instruire mais voilà il ne s'agit pas de moi et de mes envies sinon cela serait plus simple.
La tentation est grande pour moi de saisir cet intérêt soudain pour les chevaliers et de le diriger vers quelque chose de plus conventionnel, de faire des liens avec l'histoire, le français et tout ça tout en préservant le côté ludique de la chose. Mais voilà je crois que j'appréhende un peu et que surtout je redoute sa réaction.En même temps je reste persuadée que pour nous se référer aux programmes de l'EN ce n'est pas notre solution.Nous avons vraiment envie de partir de ces désirs à lui et de les respecter.Bref je ne sais pas si cela sera encore le cas dans quelques semaines ou quelques mois...on verra.
Voilà, pour notre début de parcours.On y va à tatonnements.
Dites moi ce que vous en pensez.
A +

Bonjour Kigiel

Merci pour ton témoignage !

Je suis un peu comme toi en ce moment... dans une période d'observation et surtout de cogitations !

Depuis qu'il a finit l'école, Théo est plus détendu et on l'a plus entendu rire ces 2 derniers mois qu'au cours des dernières années !!!

Il joue toute la journée et ne veut pas entendre parler de travail scolaire ou de révisions... par contre il joue à l'ordinateur avec des jeux (comme lapin malin) niveau CP, CE1 et je vois bien qu'il a beaucoup de mal

Donc pour l'instant je le laisse tranquille, qu'il reprenne confiance en lui et en ses capacités... en espérant que l'envie d'apprendre lui revienne rapidement !

Bonjour Kigiel,
Quand tu permets à Elian d'ouvrir son livre sur les chevaliers, tu l'instruis Tu peux tout à fait participer activement à son instruction sans pour autant passer par une formalisation (cahiers, exercices) qui pourrait (ou ne pourrait pas, cela dépend des enfants !) le détourner de son intérêt actuel pour les chevaliers (d'ailleurs, ce ne serait pas qu'il ne s'intéresse plus au sujet, mais plutôt qu'il ne veut pas de ces activités-là, quitte à devoir renoncer à son intérêt ou le remettre à plus tard). Pour l'histoire, tu peux confectionner une frise murale et y indiquer (images ou autres) la période des chevaliers (sans lui imposer de la regarder ou de t'écouter, mais elle sera là, à disposition, et il s'en imprègnera à son rythme), tu peux regarder avec lui les livres documentaires sur le sujet qui abordent peut-être aussi comment on vivait à cette période ; pour le français, tu peux lui lire des histoires sur les chevaliers (livres jeunesses, mais aussi des romans) et discuter avec lui, nombre d'apprentissages de la langue passent par l'échange verbal ; en maths tu peux probablement trouver des activités autour/avec des chevaliers (labyrinthe, codes secrets, etc.). Les DVD, émissions TV, logiciels peuvent aussi être une source d'instruction valable. Sans oublier d'éventuelles visites de musées, monuments, etc.
Contrairement à une idée reçue, les exercices ne sont pas réellement de l'instruction, mais plutôt une façon pour autrui (souvent l'adulte) de vérifier ce que l'enfant sait ou a compris. Il est tout à fait possible d'instruire son enfant sans passer par les exercices car, en tant que parent, tu vis avec ton enfant et tu peux connaître l'étendue de son savoir sans lui faire faire un exercice formel.

J'ajoute également que tu peux lui demander s'il a envie d'écrire un petit texte sur les chevaliers, une histoire imaginée ou non, dictée ou non et le distribuer autour de lui, voir faire un petit "exposé" devant un éventuel public : ses parents, proches, etc. Tout cela étant bien sûr proposé.

Ensuite il y a bien des façons d'instruire un enfant, de très nombreux jeux existent et peuvent lui permettre d'apprendre autrement.