Je me pose des questions + témoignage à partir de la page 3

Elle va avoir 16 ans en juin et ils t'enquiquinent encore avec ça !
Franchement , d'autres familles n'auraient pas d'avantage besoin de leurs bons services ?

En ce qui concerne les visites médicales , je te mets les extraits concernant le collège ( la visite médicale a sans doute lieu en établissement chaque année ... il me semble déjà qu'à mon époque , on y avait droit chaque an ... un vrai calvaire que de se retrouver en slip-chaussettes à 15 ans devant un vieux toubib au rictus sadique ... mais elle ne concerne pas les enfants IEF ) :

LOI n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance
Article 1er

V. - L'article L. 541-1 du code de l'éducation est ainsi rédigé :« Art. L. 541-1. - Au cours de leurs sixième, neuvième, douzième et quinzième années, tous les enfants sont obligatoirement soumis à une visite médicale au cours de laquelle un bilan de leur état de santé physique et psychologique est réalisé. Ces visites ne donnent pas lieu à contribution pécuniaire de la part des familles.

« Les parents ou tuteurs sont tenus, sur convocation administrative, de présenter les enfants à ces visites, sauf s'ils sont en mesure de fournir un certificat médical attestant que le bilan mentionné au premier alinéa a été assuré par un professionnel de santé de leur choix.


« Les visites obligatoires des neuvième, douzième et quinzième années sont assurées pour la moitié au moins de la classe d'âge concernée dans un délai de trois ans et, pour toute la classe d'âge concernée, dans un délai de six ans à compter de la publication de la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance. »


Ce qui est pathétique , c'est qu'il a fallu que tu téléphones pour avoir des précisions sur le contenu et surtout la non-obligation de cette" rencontre" ... ils tentent en espérant que ça passe ( ou alors ils ont l'habitude que les parents opinent du chef sans se rebiffer )


Bises et haut les coeurs ... le calvaire va bientôt être fini

Oui enfin Nympheas !

Karine, ça doit être ça, même si les dates sont légèrement différentes.

Jeudi prochain : contrôle pédagogique avec une cpe, la principale, 3 enseignants, un irp. Ca va nous changer de l'année dernière où nous avions été seulement reçues par le principal du collège (le rêve un contrôle comme ça).

Peut-être une tentative avant que la brebis soit définitivement égarée dans la nature et qu'ils ne puissent plus rien faire ...
Ils ont enquiquiné la fille d'une membre asso 1 trimestre avant ses 16 ans , il me semble ...
L'espoir fait vivre .
Ta fille est une grande ado : c'est déjà beaucoup plus difficile de les intimider , à cet âge ;o)

Possible ! Ils doivent n'avoir rien d'autre à faire.

Je repensais à la conversation que j'ai eu avec l'assistante sociale et je me disais qu'elle m'avait vraiment raconté n'importe quoi parce que sur son courrier il n'ait nullement fait mention de la circulaire de décembre 2010, seulement celle de décembre 1998.

C'est sûr que nous sommes décidées à ne pas nous laisser faire.

Circulaire 2010 ... quelqu'un en a eu connaissance ?
Ou c'est celle qui doit paraître en juin et qui concerne l'IEF ?
Je suppose que tant qu'elle n'est pas parue , elle ne peut être prise en considération ...
Nous attendons de lire son contenu avec impatience !

Eva a écrit:

je me disais qu'elle m'avait vraiment raconté n'importe quoi parce que sur son courrier il n'ait nullement fait mention de la circulaire de décembre 2010

Il est impératif de toujours demander des précisions et les références légales par courrier (références à vérifier ensuite, car parfois l'interprétation que l'auteur du courrier en fait n'est pas le reflet de ce que dit le texte mentionné) : il est assez fréquent que le personnel de l'Education nationale se permette de tenir des propos en vue d'intimidation, propos qu'il ne peut pas tenir dans un courrier officiel.

nympheas a écrit:

Circulaire 2010 ... quelqu'un en a eu connaissance ?

Probablement la circulaire n° 2011-0018 du 31 janvier 2011 pour vaincre l'absentéisme qui a pris la suite de celle de 2004.

nympheas a écrit:

Circulaire 2010 ... quelqu'un en a eu connaissance ?
Ou c'est celle qui doit paraître en juin et qui concerne l'IEF ?
Je suppose que tant qu'elle n'est pas parue , elle ne peut être prise en considération ...
Nous attendons de lire son contenu avec impatience !

Il y'a une circulaire qui doit paraitre en juin ?

Une reformulation de la circulaire n° 90-070 serait en cours de rédaction.

Karine a écrit:

Une reformulation de la circulaire n° 90-070 serait en cours de rédaction.

Je vais être enquiquinante (désolée), mais c'est celle sur l'apprentissage des langues étrangères ? Je n'en avais jamais entendu parler, c'est pourquoi je pose la question.
Sinon, en quoi concernera-t-elle l'IEF ?

Non. J'ai donné le numéro afin que chacun puisse rechercher le texte. Ou bien alors voir le site de l'association : https://laia-asso.fr/circulaire/.

Karine a écrit:

Non. J'ai donné le numéro afin que chacun puisse rechercher le texte. Ou bien alors voir le site de l'association : https://laia-asso.fr/circulaire/.

Ok. Merci beaucoup Karine. Il me semble que c'est celle qui devrait réaffirmer nos droits (enfin si mes souvenirs sont bons   ), vous en aviez parlé fin de l'année dernière effectivement.

Les optimistes pensent qu'elle va améliorer les contrôles afin que la législation, et donc les droits des familles, soit respectée. Les pessimistes pensent qu'elle va faire passer en force une modification de l'article L131-10 (ce ne serait plus l'enseignement qui devrait être vérifié, mais les enfants).
La seule chose que nous a affirmé les représentants du Ministère, c'est qu'elle ne devrait plus autant faire l'amalgame entre l'instruction en famille et les dérives sectaires. Cependant, la Miviludes semble avoir une forte influence sur le Ministère de l'Education nationale et sur la manière dont devrait se dérouler les contrôles.
A noter que les trois associations nationales ont demandé au Ministère de pouvoir prendre connaissance de ce texte avant sa publication et de faire modifier certains points contraires au droit des familles ; le Ministère a seulement émis la possibilité que les associations soient tenues au courant avant publication, mais a refusé la possibilité de prendre en compte les remarques des associations. Les personnes qui souhaitent en savoir plus sur la rédaction de ce document ou qui souhaitent que les familles, via les associations, soient entendues et leur avis pris en compte avant la publication, peuvent s'adresser directement au Ministère de l'Education nationale.

Et bien voilà, le contrôle pédagogique est passé et rien que d'y repenser j'aurais bien envie de vous citer 2 répliques d'Audiard, je vous laisse deviner lesquelles.

Quand on tombe sur 6 personnes qui arrivent d'emblée avec des préjugés, difficile de se faire entendre. Pendant 1 heure ça n'a été que rescolarisation, socialisation. En vrac, petits florilèges :

- Ai-je une formation pour enseigner à ma fille ?
- Pourquoi a-t-elle quitté l'école ?
- Ah bon elle était scolarisée avant.
S'adressant à ma fille :
- Tu as passé le brevet ?
- Oui
- Tu l'as eu ?
- Non
- Tu t'es présentée au moins ?
Cherchez l'erreur.

Au bout d'un quart d'heure, leur opinion était faite, ma fille n'avait pas le socle. Je précise que dans ce laps de temps nous n'avions eu pratiquement que des questions à caractère social.


- L'école est obligatoire (non c'est l'instruction)

Ensuite, elles l'ont fait se connecter à un ordi car ma fille étudie avec maxicours. Site qui je précise a redonné le goût des études à ma fille. Elles ont descendu le site en flèche, focalisée qu'elles étaient sur le cned.

La suite !
J'oublie beaucoup de choses mais la cpe était obsédée par la socialisation, à l'entendre il n'y a qu'à l'école qu'on peut se socialiser. C'est pour ça qu'en 4ème, ma fille est presque tombée en dépression, suite à des problèmes relationnels causés par une fille de sa classe.

L'ipr quant à elle, son obsession était la rescolarisation.

Vint le moment fatidique où je dus laisser ma fille, seule avec ces 6 femmes. Au bout d'une demi-heure j'ai eu le droit de revenir pour les entendre dire à ma fille que de toute façon, jamais elle ne réussirait, c'est à dire : passer le bac et faire des études supérieures. Tout ceci martelé plusieurs fois de suite.
L'une d'elle m'a dit : "vous dites qu'on a des préjugés mais vous aussi vous en avez.

Sûrement moins qu'elles en tout cas, parce que si je suis pour l'ief, je ne suis pas contre l'école alors que pour elles l'ief, oh mon Dieu c'était l'horreur.

En une demi-heure, elle ont essayé de démolir ma fille plus moi. Ma par ex elle leur a parlé du roman qu'elle écrit depuis 15 mois (8 tomes).
- Et tu comptes t'éditer ?
- Non m'auto-éditer.
- Mais c'est qui, qui corrige ?
- Maman.
- Ah parce que tu crois qu'elle en est capable ? Tu devrais nous le donner à corriger.
- Ma mère est très forte en français et non je ne vous le donnerai pas à corriger.

-Tu parles de l'école avec tes frères ?
- Vous savez, quand ils rentrent, ils goûtent et ils font leurs devoirs, alors quand on parle ce n'est certainement pas de l'école.

J'ai oublié plein de choses j'en suis sûre mais ce n'est pas facile de retranscrire par écrit tout ce qui s'est dit.

J'ai conclu en disant : " De toute façon, on aura beau discuté pendant des heures, on ne sera jamais d'accord."
Réponse de la cpe : "c'est bien dommage."

C'est vraiment navrant de lire ce qui vous est arrivé!
Remettez-vous bien et bonne continuation!

Merci Stéphanie, heureusement je ne suis pas du genre à me laisser abattre.

La conclusion de l'ipr :

" Alors oui effectivement une instruction est donnée mais il y a beaucoup de lacunes."
" On le sait très bien qu'il y a des lacunes, je n'avais pas besoin de vous pour me le dire."
" Ah bon, vous le saviez !"

Y'avait-il écrit co--e sur mon front ?

Et là où ma fille s'est marrée, c'est quand elle lui a dit de faire un qcm d'anglais sur maxicours. Elle choisit une réponse et l'autre lui dit :
- C'est faux !

Et non ma cocotte, bonne réponse. Ca la fout mal pour une ipr spécialisée en anglais.

Eva a écrit:

Vint le moment fatidique où je dus laisser ma fille, seule avec ces 6 femmes.

Il n'y a aucune obligation de laisser ta fille seule en présence de personnes dont tu as pu constater que leurs intentions n'étaient pas bonnes. En tant que parent, tu détiens l'autorité parentale et tu es responsable des fréquentations de ta fille et tu as le droit de ne pas vouloir la laisser seule avec certaines personnes.

Eva a écrit:

Au bout d'une demi-heure j'ai eu le droit de revenir pour les entendre dire à ma fille que de toute façon, jamais elle ne réussirait, c'est à dire : passer le bac et faire des études supérieures.

C'est une technique souvent utilisée pour faire douter les parents de leurs compétences et des capacités de leur enfant, ce en vue d'imposer une rescolarisation. Il arrive régulièrement que ces professionnels de l'enseignement prédisent que le jeune ne sera pas reçu au diplôme national du brevet et que le jeune soit reçu, parfois avec mention, quelques semaines ou mois plus tard. Cela arrive également après que la famille ait essuyé un rapport de contrôle négatif, ce qui tend à démontrer que les contrôles ne sont pas vraiment adaptés à la vérification du niveau d'instruction de l'enfant.

Eva a écrit:

J'ai oublié plein de choses j'en suis sûre mais ce n'est pas facile de retranscrire par écrit tout ce qui s'est dit.

C'est souvent difficile pour les familles de dire publiquement ce qu'elles ont subi : vivre une situation que l'on peut ressentir comme humiliante est difficile. Je te remercie de ce témoignage que peu osent faire et qui est très instructif sur les dérives qui existent et qui ne sont pas reconnues. Lorsque nous avons fait l'étude sur le contrôle pédagogique (https://laia-asso.fr/chiffres-etudes/), nous avons reçu, en parallèle du questionnaire, de nombreux témoignages similaires au tien.

Eva a écrit:

" On le sait très bien qu'il y a des lacunes, je n'avais pas besoin de vous pour me le dire."

Ta fille étant déscolarisée depuis moins de deux ans, une partie de ses lacunes proviennent de l'instruction qu'elle a reçue en milieu scolaire.

Karine a écrit:

Eva a écrit:

" On le sait très bien qu'il y a des lacunes, je n'avais pas besoin de vous pour me le dire."

Ta fille étant déscolarisée depuis moins de deux ans, une partie de ses lacunes proviennent de l'instruction qu'elle a reçue en milieu scolaire.

Quand j'ai évoqué ce point, la seule chose que l'on a su me répondre est :
- Fallait la changer de collège, la mettre dans le public.
Elle était dans le privé.

Ce qui revenait souvent aussi en plus du reste : changement d'établissement et voir un psy.

1 chance sur combien pour que dans le publique se soit mieux ?
Quant au pédo-psy , ça , ils savent prescrire/conseiller au moindre obstacle qu'ils n'arrivent pas à résoudre/surmonter avec un élève ...
La maman d'un ami est orthophoniste ... celui-ci nous racontait qu'elle en avait marre des instits qui ne faisaient pas leur boulot et qui lui envoyaient des gamins de maternelle/début primaire pour des broutilles de langage ou d'écriture ... broutilles qui se réglaient avant avec un peu de patience et de compréhension dans la classe sans intervention extérieure !
C'est itou avec les psys ... le moindre petit symptôme ou mal de vivre et on envoie le gamin pour du long terme chez un psy ( qui ne sera pas forcément plus équilibré : je parle en connaissance de cause puisque mon conjoint travaille en fac de médecine depuis 13 ans ... la plupart des psys sont des étudiants qui n'ont pas choisi cette discipline : mal classés au concours , ils n'ont pas eu d'autre choix que de prendre psychiatrie car discipline peu considérée et donc boudée du milieu médical ... et certains sont bien "barrés" ... tellement que je ne leur confierai même pas mon chat ! ) .
En maternelle , notre fils a consulté un pédo-psy pour phobie scolaire : je n'avais jamais vu qqu'un avec autant de tics ( pour un psy ... c'est fort en cacao !!! ) .
Pas d'enfant , évidemment ... comme ces AS qui se permettent moult conseils éducatifs mais qui ne connaissent rien à la godasse car jamais connu les "joies de la maternité" ;o)
Je ne suis pas contre les pédo-psys ... mais seulement à bon escient et non pas pour des motifs insignifiants qui pourraient se régler avec un peu d'attention et de bon sens .
Dans le cas de l'IEF , le recours à un spécialiste avisé plein de sagesse est une tentative de la dernière chance : attendu comme la parole du messie , prônant la rescolarisation à grands renforts de culpabilisation ( ah! l'inconscience parentale ! ) .
Une question par rapport à ce socle commun qui ne serait pas acquis : peut-on s'en servir pour imposer un suivi socio-éducatif après les 16 ans de la fille d'Eva ?

Ca fait peur Nymphéas.

Cette histoire de socle me fait un peu peur, c'est d'ailleurs le seul point que j'appréhendais pour ce contrôle, car ayant lu moult témoignages depuis plus de deux ans, j'étais blindée.

D'ailleurs pour le socle, j'ai bien fait remarqué à cette ipr que même scolarisée ma fille ne l'aurait pas eu. Réponse : "c'est bien possible."

Justement là je me disais que des tests ne seraient peut-être pas superflus pour voir ses acquis (car elle ne s'est fiée qu'au fait que ma fille n'a pas le brevet) mais ça peut être à double tranchant. Et dire que l'ief est un droit.

Des choses qui me reviennent :
- Dans les 6 mois qui viennent, tu as encore une chance de t'en sortir (s'inscrire dans un lycée), après il sera trop tard (avec un air de fin du monde).

-Qu'envisagez-vous pour l'année prochaine ?
- Continuer l'ief.
- Elle va avoir 16 ans, vous ferez bien ce que vous voulez.
- Oui, elle continue ses études
- Non mais vous ferez ce que vous voulez

A les entendre, je suis sous la coupe de ma fille car elle refuse de retourner en milieu scolaire, est-ce que j'arrive à lui imposer des choses ?
-Oui mais bon je n'ai pas besoin de ce rapport de force puisqu'elle et moi , nous nous entendons très bien.

nympheas a écrit:

Une question par rapport à ce socle commun qui ne serait pas acquis : peut-on s'en servir pour imposer un suivi socio-éducatif après les 16 ans de la fille d'Eva ?

Non. Le fait de ne pas avoir été reçue au diplôme national du brevet ne suffit pas à la mise en oeuvre d'un accompagnement éducatif.

Eva a écrit:

Justement là je me disais que des tests ne seraient peut-être pas superflus pour voir ses acquis (car elle ne s'est fiée qu'au fait que ma fille n'a pas le brevet) mais ça peut être à double tranchant.

Les tests ne sont effectivement pas une garantie que le niveau d'instruction sera reconnu par l'Education nationale.

Eva a écrit:

Dans les 6 mois qui viennent, tu as encore une chance de t'en sortir (s'inscrire dans un lycée), après il sera trop tard (avec un air de fin du monde).

Il est possible de reprendre des études à tout âge. Les personnes n'ayant pas le baccalauréat peuvent se présenter au Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires afin de pouvoir ensuite suivre un cursus universitaire. Il est également possible de s'inscrire auprès d'un centre de formation professionnelle, ou bien de suivre une formation à distance, etc. Les possibilités sont plus nombreuses que ne l'a laissé entendre cette personne. Beaucoup de jeunes se pensent en échec ou sans avenir valable simplement parce qu'ils n'ont eu en face d'eux que des personnes qui ne croyaient en ou ne connaissaient que la voie générale classique.

Heureusement Karine que je connaissais déjà toutes les voies que tu cites et que j'en ai déjà discuté avec ma fille parce que je plains les familles qui ne les connaissent pas.

Pour info : tous les inspecteurs ne sont pas obtus. Y'a 3 ou 4 ans, ma soeur en ief aussi est passée devant une commission, au moins une dizaine de personnes. Y'avait 2 professeurs qui n'arrêtaient pas de poser les mêmes questions et un moment l'inspecteur d'académie a dit :
- Il me semble que madame B a déjà répondu à cette question.

Du coup les deux autres se sont tus.